RFI / 12-11-2015.- A quelques semaines des élections législatives du 6 décembre au Venezuela, les tensions montent d’un cran entre le parti du président Nicolas Maduro et l’opposition, cette fois sur le terrain judiciaire. Un groupe de victimes et d’opposants au pouvoir a déposé lundi 9 novembre une plainte devant la Cour pénale internationale et ce jeudi, c’est le président Nicolas Maduro qui doit s’exprimer devant le Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève.

Le groupe de victimes et d’opposants demande l’ouverture d’une enquête préliminaire pour crimes contre l’humanité contre le président Nicolas Maduro et des hauts fonctionnaires. Parmi les plaignants, Carlos Vecchio, le numéro deux du parti Voluntad Popular de Leopoldo Lopez. Il s’est réfugié aux Etats-Unis. Leopoldo Lopez, lui, est incarcéré depuis les manifestations de février 2014 et purge une peine de 14 ans de prison pour incitation à la violence.

Juan Carlos Vargas est l’un des avocats qui a porté la plainte à la CPI. Il espère que la CPI se prononcera le plus rapidement possible. « Le 6 décembre, explique-t-il, il y aura des élections parlementaires, et le président Nicolas Maduro, qui est le président d’un Etat-partie au statut de Rome de la CPI, a menacé la population et notamment les opposants, en disant qu’il y aurait un massacre et du sang versé si l’opposition remporte les élections et prend le contrôle de l’Assemblée nationale. »

L’opposition dénonce tortures et emprisonnements illégaux

Il s’agit donc d’une mise en garde. L’opposition dénonce plus de 30 homicides, 3 700 cas d’emprisonnement qu’elle juge illégaux, quelque 400 cas de torture, 800 blessés et 2 000 jugements contre des manifestants pacifiques.

De son côté, le président Nicolas Maduro doit s’exprimer ce jeudi devant le Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève, pour présenter sa version de la situation dans son pays, à quelques semaines des élections législatives.